La baguette est l’un des symboles de la France et le métier de boulanger fait partie des professions les plus typiquement françaises. Fabriquer du pain fait appel à un savoir-faire mis en œuvre tout au long de la journée. Si les modes de consommation et de production ont évolué, le tour de main de l’artisan boulanger reste immuable.
1 – Un savoir-faire ancestral
La journée du boulanger commence aux alentours de 4 h. Il débute la préparation de sa première fournée en choisissant et en pesant chaque ingrédient. La pâte était autrefois pétrie à la main. Aujourd’hui, le boulanger est aidé dans cette tâche par un pétrin mécanique. La pâte pétrie est mise à pousser dans une chambre de fermentation, électronique la plupart du temps. La pâte est ensuite découpée, divisée et façonnée en pâtons (baguettes, boules, pains…) de poids équivalent.
Après une deuxième levée, le boulanger marque des petites griffures sur la partie supérieure des pâtons : ce sont les grignes. Enfin, la dernière étape de la panification est la cuisson dans un four à près de 300 degrés. La cuisson doit être surveillée attentivement afin de procéder au défournement au moment idéal. De 3 à 10 fournées quotidiennes permettent de garantir du pain frais aux clients tout au long de la journée.
2 – Un travail de préparation en amont
Même si les horaires n’ont pas beaucoup changé, le métier de boulanger s’est diversifié. Bien sûr, pour faire du pain, il faut toujours de la farine, du sel, de la levure et de l’eau. Mais aujourd’hui le boulanger fabrique bien plus que des pains et des baguettes : pains spéciaux, viennoiseries, pâtisseries communes et produits « traiteurs » (quiches, pizzas…).
En amont et entre les fournées, le boulanger doit assurer le réapprovisionnement des matières premières, afin de couvrir les besoins de la clientèle tout en minimisant les pertes. En effet, il ne s’agit pas de produire trop de pain qui risquerait d’être invendu. Il doit donc assurer la gestion des stocks de matières premières, ou y participer. Il peut avoir à passer les commandes auprès des fournisseurs et à s’occuper de leur réception. Il est également au fait des bonnes pratiques de fabrication et respecte les règles d’hygiène et de sécurité en vigueur.
3 – La vente du pain et le service client
Les rayons de la boulangerie doivent être fournis à tout moment de la journée. Mais certaines tranches horaires sont plus actives : le matin dès l’ouverture, en fin de matinée au moment du déjeuner, et le soir juste avant la fermeture. A ces moments clefs de la vente, le boulanger peut avoir à accueillir la clientèle. Il participe également tout au long de la journée à la présentation et la mise en valeur des produits destinés à la vente.
De la fabrication à la commercialisation, le boulanger a un œil sur tout le processus de production, ce qui fait de lui un artisan aux multiples facettes. Il doit avoir une connaissance parfaite des matières premières, des procédés de fermentation et de panification, mais également des techniques de présentation et de vente.